Porte Brancion

Etude pour la réhabilitation thermique de 172 logements en site occupé et requalification des rez-de-chaussée 

L’étude s’inscrit dans le cadre du DPEA “Tranformation écologique des constructions du XXème siècle”. Le bâtiment s’inscrit dans un ensemble de cinq bâtiment relativement identique, construit en 1955 par Maurice et Michel Beguin et appartenant à Paris Habitat.

La situation du bâtiment peut être considérée comme hostile. La proximité des voies ferrées et du périphérique pose des questions acoustiques, de qualité d’air et de qualité urbaine. Les espaces verts protégés situés à proximité immédiate ne sont pas valorisés et laissés à l’abandon.

 

Ce quartier peu attractif aujourd’hui est en cours de revalorisation avec notamment la création de trois immeubles en bois d’Hardel et le Bihan conciliant des programmes de logements et d’équipements mixtes culture et sport.

Les deux typologies de logements du site présentent des plans compacts et largement optimisés. Bien que le T2 ait une taille acceptable, les T3 sont particulièrement restreints, mesurant seulement 53 m². Ils comportent une chambre de moins de 9 m² sans véritable séparation, ainsi qu'un salon très exigu. 

Le projet cherche à améliorer l'habitabilité des logements en offrant des espaces plus généreux tout en minimisant notre intervention sur l’existant. Il tire profit de la nouvelle épaisseur liée à l’optimisation thermique du bâtiment pour jouer avec et créer des extensions qui viennent offrir de la surface supplémentaire aux pièces qui ont en le plus besoin à savoir le séjour et la chambre.

Des espaces extérieurs semi-privée de type loggia sont crées. Ils offrent un espace à l’air libre tout en conservant une certaine intimité face à l’environnement hostile du périphérique et des voies ferrés qui entoure le bâtiment. 

Pour les logements situés en pignon, le projet propose une nouvelle typologie avec la création d’un T4 par la réunification de deux T2. 

Les anciens T2 deviennent un T4 traversant profitant de la fabile épaisseur du bâtiment. L’emplacement d’une des anciennes cuisines est conservée tandis que l’autre fait place à une chambre supplémentaire. La salle de bain avec wc séparé est repensée à proximité des gaines existantes.

Le projet vise à requalifier et revitaliser les rez-de-chaussée. Les façades des halls sont avancées afin de créer un sas thermique à l’intérieur de ces volumes et offrir des espaces plus généreux bénéficiant de lumière naturelle.

 

Les excroissances des étages recréer des auvents permettant de protéger les entrées des intempéries et de les rendre facilement repérables.

 

Les logements existants sont transformés pour offrir des espaces partagés pour les résidents. Ces espaces deviennent des extensions des logements et répondent à des besoins qui évoluent type télétravail. Ce sont aussi des espaces de rencontre, d’échange, de services entre les habitants.

Des connexions visuelles entre les programmes et les demi-niveaux sont crées pour davantage de transparence.

Cette nouvelle épaisseur génère des excroissances et des redans offrant de nouvelles intimités et richesses de situations sur un édifice relativement lisse au départ. 

La simulation thermique du bâtiment après l’ensemble de ces interventions nous pemet d’obtenir 45 % d’économie en terme de consommation du bâtiment. 


Contexte : Etude de faisabilité dans le cadre du DPEA “Transformation écologique des constructions du
XXème siècle à l’ENSA Versailles en partenariat avec l’école des Mines de Paris.
Encadrants : Julien Boitard, Benjamin Drossart, Antoine Maître

Bailleur Partenaire : Paris Habitat
Programme : Réhabilitation thermique de 172 logements en site occupé
Equipe : Marie Dellès (Match) ; Léo Pizkor Ignatowicz (Studio 1836)
Surface : 9 500m² sdp